Lorsque nous préparons nos animations, que nous utilisons ou expérimentons des outils, nous ne mesurons pas toujours le degré de difficulté ou de nouveauté que ceux-ci représentent pour les participant·e·s. Ce que nous pensons simple et évident ne l’est malheureusement pas toujours.
Un exercice préalable peut s’avérer fort utile pour aider les participant·e·s à s’approprier plus facilement et rapidement la méthode de travail que nous leur proposerons. Ce type d’exercice permet aussi d’éviter les erreurs d’interprétation. On s’assure ainsi de la validité de la démarche, qu’il s’agisse d’une analyse, d’une prise de décision ou d’une évaluation, par exemple.
L’exercice préalable devrait permettre aux participant·e·s de se concentrer sur la mécanique et non sur les enjeux. L’idée est donc de reprendre les mêmes outils prévus dans notre animation, mais en utilisant un contenu simple qui ne soulève aucun enjeu, aucune émotion. Idéalement, l’exercice préalable précède immédiatement l’application dans la démarche; on se pratique juste avant.
Parce qu’ils permettent une certaine maîtrise des outils, les exercices préalables augmentent la confiance des personnes dans leur capacité de suivre et de contribuer au travail du groupe. Comme elles sont capables d’anticiper les étapes, elles peuvent prendre plus d’initiatives et être plus actives. Cela facilite le travail d’équipe. Forts de leur expérience, les membres du groupe peuvent maintenant se concentrer sur les enjeux plutôt que de mettre de l’énergie à comprendre le fonctionnement de l’outil ou la façon de faire. Le résultat de nos démarches est d’autant plus intéressant et pertinent.
Conception et rédaction : Nathalie Germain