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S’assurer que chaque personne ait parlé.
Donner la parole en premier à celles ou ceux qui ont moins de facilité face à la parole (ex. les femmes, les personnes pauvres et moins scolarisées).
Prévoir des temps où les décisions seront prises tou·te·s ensemble. Pour ça, proposer des outils d’animation accessibles à tous (ex., des icônes que tou·te·s comprennent, des codes de couleur). Cela demande de bien connaître le groupe.
Varier les modes d’expression (expérienciel, réflexif, à partir de différentes techniques, créations à deux, à trois, etc.), et les dynamiques de groupe (ex. travail en sous-groupes).
Laisser des temps pour que les membres du groupe aient leur propre avis sur leur création, sans que l’artiste intervienne.
Valider les rôles ou degré de participation que prend chacun·e dans le groupe et permettre de changer ça.
Connaître les participant·e·s pour trouver du commun et pour trouver la force de chacun·e (afin de pouvoir l’exploiter et le mettre en valeur éventuellement).
Assumer un rôle d’animation pour structurer certaines discussions.
Co-construire des modalités de fonctionnement avec le groupe; au moins, parler de la notion de pouvoir, laisser les membres faire des propositions à ce sujet.
Comme artiste, se donner un certain pouvoir pour assumer ce rôle de guide.
Être à l’écoute de la culture du groupe, ce qui permet d’être présent·e aux besoins, mais aussi de partir de ça pour amener ailleurs (artistiquement parlant).
Amener le groupe à formuler des objectifs communs, et ce à partir des forces, motivations et capacités des gens.
Évaluer le désir d’engagement du groupe. Dans un groupe dont les membres sont moins engagés, l’artiste aura plus de responsabilités et donc plus de pouvoir. Veiller au partage des tâches pour que l’artiste n’ait pas tout sur ses épaules.
Instaurer une dynamique de dialogue et de négociation continue.
Multiplier les outils d’exploration (théâtre, littérature, arts visuels, etc.), afin que les gens puissent s’approprier différents médiums, ainsi que pour permettre d’exprimer ce qu’ils sont à travers différents médiums.
Nommer explicitement les rapports de pouvoir réels ou potentiels dans le groupe.
Tenir compte des codes de vie présents dans certains milieux communautaires.
Transcription d’une capsule audio issue de la Formation sur la création collective en art communautaire animée par Dominique Malacort en 2019.
Ont participé à cette réflexion : Isabelle Anguita, Danièle Bergeron, Isabelle Caron, Iris Debauve,
Muriel de Zangroniz, Jessica Lambert Massicotte, Nadège Leblanc, Cynthia Noury, Fred Péloquin,
Jeanne Pinchaud et Jade Préfontaine.